97 - Vacances d'été, suite et fin...

Amis des piafs et des bestioles, bonsoir !

Etendu dans un maillot de bain Borat couleur fuchsia à motif léopard, Le Père bronze sur une plage de Cancun en buvant une caïpirinha coca haricot vert près d’un parasol Ovomaltine orange… Il tapote avec nonchalance et classe sur son clavier en songeant à ses pauvres lecteurs qui sont bêtement au travail…

Non, je déconne !!!

Le Père est encore dans la moiteur alsacique, au Naturoparc, avec les punks et de puissantes envies de mourir !

Il fait chaud ! Heureusement, les arbres et les plans d’eau offrent une protection et un peu de fraîcheur, le tout agrémenté par de nombreux passages sous les brumisateurs près de l’entrée qui postillonne une eau fort agréable toutes les 5 minutes…

Une table est repérée et squattée… Il n’est pas encore midi, mais les places à l’ombre vont être chères : beaucoup de monde assiste à la présentation des cigognes et ils vont tous venir après, en même temps… Le Père commande 2 flammekueche, pensant faire plaisir aux punks, qui n’y touchent pas trop, occupés à aller toucher des poissons dans un aquarium à ciel ouvert…

Quand une vague de touristes commence à submerger la terrasse, nous repartons avec les punks faire un tour du parc. Naturellement, après moins de 7 mètres, numéros 2, 3 et 4 ont disparu, très vite rejoints par numéro 1… Le parc étant un espace plus ou moins clos, Le Père n’a pas peur de les perdre… Il faut dire que, du moment que l’on garde le dernier, quand on en a 6, on peut bien en perdre 1 ou 2… Pour les animaux, ils ne sont plus en voie d’extinction à ce que je sache, donc pas de problème !

On voit des cigognes, ohhhhh… Bon, elles ne sont plus en danger, donc c’est juste une saloperie de piaf, en plus grand et sans les couleurs, il n’y a pas de quoi frimer avec ça… Après il y a les loutres… Comme il fait (très) chaud et qu’elles ne sont pas totalement débiles, elles sont restées planquées dans leur trou au frais… Faut vraiment être en Alsace pour s’émerveiller devant 3% des animaux du zoo de Bâle !

On se balade, on perd et retrouve des punks, on finit par aller assister au spectacle des animaux pêcheurs… Bien qu’étant au paroxysme du suspens de cette chronique, je vais te faire grâce, lecteur adoré, de ce moment pénible… Surtout que no 5 ne tient pas en place et pousse ou touche l’antiquité assise à côté, qui lui jette, avec fort peu de résultat d’ailleurs (punk 5 ose régulièrement défier punk 3 qui est taillé comme un bûcheron sociopathe aux yeux bleus, ce n’est pas une vieille peau qui va le terroriser !?), des regards noirs…

On nous présente les spécialités locales (mais on n’a pas le droit de les manger, contrairement aux meilleurs restaurants chinois !) : des gros hamsters (ragondins) de différentes couleurs, puis des cormorans, otaries, loutres et pingouins vont choper des poissons dans le bocal…

Alors, qu’une saloperie de piaf ou une loutre chope un poisson, dans un bocal, sans canne à pêche ni harpon, je ne vais pas applaudir, c’est un peu normal… C’est comme pour toi de commander un tartare de bœuf sans câpres, sans cornichon, sans oignons, relevé mais sans frites et avec beaucoup de légumes cuits : tout le monde le fait depuis des années sans y penser, on ne va pas allumer un cierge pour ça !?

Arrive un moment où nous avons vu pas mal de chose et Madame nous autorise à partir ! Nous rentrons sans que les punks ne se battent, un exploit malgré la route très brève !

Repas gastronomique, steak hachés et frites après une salade, les punks sont couchés assez vite et, la journée ayant été longue et chaude, s’endorment relativement rapidement, sans trop faire les andouilles. La paternité connaît de temps à autre ces rares moments de calme et de silence, on en pleurerait presque tellement c’est beau !

Il va de soi que Le Père a pris du matos pour courir mais n’a pas du tout la force, volonté ou l’énergie pour aller courir, par 34 degrés (ça s’est bien rafraîchi tout de même, on a eu 37°C pendant la journée), seul comme un couillon dans un coin inconnu et qui n’apparaît probablement même pas sur Google maps ou sur les GPS… C’est encore un coup à être retrouvé 6 jours plus tard, sur une bosse, entre deux arbres, les yeux mangés par une cigogne et le mollet attaqué par un t-rex ou tout autre animal qui doit peupler les inquiétantes forêts alsaciennes… A moins qu’il ne se fasse simplement assassiner par un alcoolique consanguin (un autochtone, quoi !) qui l’aurait pris pour un cerf, un fennec ou tout autre animal qu’il braconne habituellement…

Le Père reste donc, tel la larve de la cétoine dorée, à se laisser pousser le bide sans rien foutre à la maison avant de se coucher un peu tard, comme d’habitude, pour mal dormir à cause de la chaleur…

Le lendemain est jour de repos… Il a été décidé que Madame irait avec la princesse dévaliser du magasin le matin, puis place de jeu pour tout le monde. Le Père contient donc tant bien que mal les punks pendant un moment, on mange et part pour une grande place de jeu à quelques kilomètres de Uffholtz. C’est assez grand, il y a 1’000 choses à faire, mais les punks disent s’ennuyer, naturellement !

Ils finissent par jouer comme il faut au moment où nous devons repartir, comme de bien entendu, pour avoir une nouvelle raison de râler !

Nous faisons une pose pour acheter des éclairs au chocolat pour tout le monde : punk 4 fête ses 6 ans et nous voulons marquer le coup !

Nous posons tout à la maison, changeons les punks et repartons pour un petit lac local, histoire de rafraîchir la punkaille ! Les punks s’ébattent dans l’eau (pas trop fraîche, mais quand même, quand ça arrive au maillot de bain, tu es content d’avoir fait vœu de chasteté, vu que tu as la bestiole qui remonte à l’intérieur !). Bon moment, même si numéro 6 essaie de se mettre à l’eau et finit attaché à la poussette pour éviter la noyade…

Arrête de jouer les vierges écologistes véganes effarouchées, lecteur bien-pensant ! On ne l’a pas menotté à la poussette, non, et on n’a même pas jeté la poussette à l’eau pour le rafraîchir ! Nous ne sommes pas des bêtes tout de même, pour qui tu nous prends !? De toute façon, ils n’ont pas sa taille en menottes…

La nuit se passe aussi sans histoire, ce qui doit faire de ces 2 nuits la plus longue période sans réveil nocturne depuis 2006…

Vendredi matin est le dernier jour… Non, non, pas déjà !? Ecoute, jeune futur père, c’est touchant ta naïveté, mais un peu lourd au bout d’un moment…  Oui, les vacances c’est cool, sympa, mais il ne faut pas en abuser non plus !

Pliage de bagages, hurlements divers et variés, batailles rangées pour savoir qui en fera le moins, enfin bref, tout se passe pour le mieux. Le Père effectue un Tétris inversé, parvenant une nouvelle fois à faire rentrer 600 mètres cubes de matos dans un coffre de 1.7 mètre cube (quasiment sans jurer… enfin, sans jurer plus que le reste du temps… Parler sans jurer n’est pas naturel non plus, c’est un peu les espaces de la phrase !), on rend la maison après avoir fait 6 fois le tour pour vérifier qu’il ne manque ni jeu, ni doudou, ni punk, puis on repart.

Tu es coulrophobe comme tout un chacun dans notre population grandissante, je ne te jette pas la pierre… Le Père est parcdatracsiophobe… Non, ce ne sont pas les manèges le problème (bien qu’avec l’âge canonique qu’il atteint, Le Père commence à avoir la tête qui tourne sur toutes ces saloperies qui changent de direction tout le temps… La vitesse ne le gêne pas, contrairement à ce que son allure en course pourrait laisser présager), c’est juste qu’un espace, dédié principalement aux enfants des autres par définition, et où tu risques de perdre les punks n’est pas la meilleure définition d’une journée réussie pour lui…

Nous arrivons au parc et la bonne surprise est déjà visible depuis le parking : il n’y a pas trop de monde. Nous prenons une place ombragée et Le Père entreprend le montage de la poussette (qui à la taille et le poids d’une voiture de l’ex URSS, en plus compliquée à monter…), en évitant une avalanche de coffre qui pourrait lui être fatale.

Une fois prêts, ou presque, nous allons prendre les entrées… Oui, prendre… Le terme est choisi ! Quand tu as 6 punks, même si tous ne paient pas, tu prends toujours très très très cher lorsqu’il s’agit de payer l’entrée, ou quoi que ce soit en fait… D’où la démarche de Madame avec son site pour les familles nombreuses !

Nous passons l’entrée et perdons directement les 4 plus grands… La matinée n’est que peu entamée et pourtant Le Père trouve déjà le temps long… Il a encore mal aux parties basses à cause de la douloureuse et en a déjà marre de dire aux punks d’attendre ! Nous récupérons les punks survoltés et convainquons tout le monde de nous suivre pour aller faire un vol en ballon captif. Numéro 2 ne veut pas y aller (trop risqué et ça ne l’intéresse pas = il a peur), numéro 3 ne veut pas y aller (il a peur), donc après une brève attente et pas mal de conviction, tout le monde monte dans une immense nacelle.

C’est haut, il y a du vent et Le Père n’a pas été doté d’ailes, ce qui n’est pas plus mal (il est bon de laisser 2-3 qualités aux autres aussi, pour ne pas trop concentrer de perfection en un seul être…) il préfère donc le plancher des vaches à être suspendu sous une saloperie de ballon gonflé à on ne sait quel gaz hautement inflammable, qui pourrait fuir ou exploser, lié par un stupide petit câble au sol et retenu par un moteur qui doit être négligemment vérifié tous les 8 ans par un cégétiste myope, peu attentif et mal formé… Le Père a forcé 2 et 3 à monter, il fait donc 1-2 photos pour se donner bonne consistance et tout le monde redescend sain et sauf. A peine arrivés en bas, les punks repartent de plus belle, oubliant que nous avons une poussette avec le gros dedans et numéro 5 qui ne va pas à la même vitesse parce qu’il fatigue…
Nous les retrouvons assez vite sur une tyrolienne proche des ballons… Puis nous passons par les troncs d’arbre sur un cours d’eau. Là, Le Père laisse les punks s’ébattre pour immortaliser le moment de la descente et profiter des hurlements… Comme le parc est loin d’être plein, les punks peuvent effectuer 3-4 tours de suite, quasiment sans avoir à quitter leur tronc ! La princesse est aux anges, numéro 2 et 3 gloussent grassement. Madame se joint à eux afin de permettre à numéro 5 de participer.

Nous prenons ensuite la directions d’un espace à l’ombre d’arbres pour effectuer un rapide ravitaillement en vol. Les sandwiches et autres victuailles disparaissent plus vite qu’une carcasse sous les mâchoires d’un troupeau de hyènes !

Les 5 premiers et Le Père embarquons sur le petit train qui parcourt le parc et nous emmène au petit huit, l’équivalent local d’un grand huit mais pour les plus petits… Tu noteras que Le Père, 2.01m de modestie et de bonne humeur joviale, doit se plier en 23 pour rentrer dans un petit train qui n’est pas vraiment taillé pour les adultes, encore moins pour les adultes de taille raisonnable (oui, lecteur indélicat ! 2m est une taille raisonnable !).

Naturellement, Madame n’a pas encore eu le temps de nous rattraper avec la poussette (manque cruel de condition physique, probablement !), que numéros 1 à 4 sont déjà au-devant de la file d’attente… Le Père récupère numéro 5 et essaie de les rejoindre. En substance, une personne du parc est en train de leur expliquer que numéros 4 et 5 doivent être accompagnés… Et par un adulte ! Ne trouvant nul autre volontaire dans la file d’attente, je laisse en caution numéro 4 à la responsable du manège et pars pour 2 tours à fond la caisse du serpent sur rails avec numéro 5 qui rigole… Que j’enchaîne avec 2 tours de plus avec numéro 4, fâché d’avoir dû attendre. Madame récupère numéro 5 qui ne voulait plus descendre de ce satané manège qui me donne des maux de tête, Le Père est dépité.

Pour se venger, il garde numéro 6 pendant que Madame va aérer une fois de plus numéro 4 et 5, les grands continuent à enchaîner les tours sur ces wagons en hurlant de bonheur.

J’avais omis de reparler de la chaleur… Elle est pourtant bien là ! Il fait au moins 200°C à l’ombre et il n’y en a pas des masses… Certains endroits du parc sont pris d’assaut : les jets d’eau et brumisateurs aux abord du cinéma 3d/jeu électronique, les tables sous les arbres, les cinémas et spectacles… On est moite, c’est super, surtout à force de courir après les punks pour tenter de les suivre… J’arrive à faire dormir numéro 6 dans la poussette, malgré le bruit (plein de mômes, les parcs, et pas un qui ne soit vraiment mieux élevé que les punks…), la chaleur et les milliards de choses qu’il veut voir…

Comme il y a un écran et qu’il peut dégommer tout ce qui bouge, numéro 2 fait 4-5 fois cette attraction avant que l’on ne parvienne à le décoller… Il a fallu attendre 10 minutes de plus pour qu’il puisse inscrire son nom à côté de son record qui est dans les meilleurs de la journée ! Nous retournons pour la partie espace, qui n’est en fait qu’une pathétique petite comédie musicale qui me déprime, mais fascine numéro 5 et fait danser numéro 6…

Trampoline, diverses attractions, au bout d’un moment nous commençons à nous diriger gentiment vers la sortie… Avant de partir, les punks ayant été sages et comme nous l’avions promis depuis le début du séjour, arrêt inévitable à la boutique de souvenirs… Le budget d’un pays d’Europe de l’est y passe et Le Père repart en pleurant, malgré la joie manifeste des punks.

Nous regagnons le Bus, tout le monde est installé parmi les crises et hurlements, pendant que Le Père tente de faire rentrer les parties démontées de la poussette dans le coffre sans mourir sous un tsunami de bagage… Nous reprenons la route, les vacances touchent à leur fin. Pour que Le Père réalise bien que les vacances sont finies et que rien ne sera facile, un bouchon nous ralentit à Bâle. C’est après une petite pause, beaucoup de menaces et de hurlements que nous arrivons finalement à destination. Le Père a un mal de tête force 6 et des envies de meurtre qu’il évacue en vidant le coffre, sans décès ni fracture.

Les punks sont couchés, plus ou moins dans l’ordre, après un rapide repas. Le calme revient dans la maisonnée, une pile de bagage rappelle à quel point il va encore falloir bosser pour faire oublier les vacances… Mais finalement, cette escapade avec les punks a été fort sympathique !

Allez vous coucher, il est déjà tard et le matin va bientôt pointer le bout de son nez !

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