100 - Centième !!!

Amis des chroniques et des punks, bonsoir !
Cher lecteur et néanmoins ami, c’est la centième !!!!!!!
Happy birthday to meeeeeeee, happy birthday ze paaaaiiiiiiiiirrrrrrrrr, happy birthday Mister President !
Désolé, je me suis emballé…
100ème chronique… 100, c’est le calme, la maturité, la quiétude, finis les hurlements, on se fait obéir rien qu’en chuchotant, au pire un mot suffit… la zénitude végane non cisgenrée bienpensante quoi !

Familles-nombreuses.ch
Les punks ont grandi, on va pouvoir reconstruire la maison sans risque qu’elle soit rasée de plus belle dans l’heure, racheter des meubles d’une couleur design sans la choisir les couleurs “vomi” ou “facile à nettoyer”, replanter du gazon, partir en vacances en abandonnant les 2 derniers sur une aire d’autoroute, aller courir tous les jours nu dans les montagnes en hurlant des insanités aux chamois et marmottes ébahies, la vraie liberté quoi !!!
Enfin…
Dans 15 ans, 11 mois, 16 jours, 6 heures et 17 minutes… Quand no 6 aura l’âge requis pour que Madame tolère une éjection à coup de pied au bas du dos du délicat et douillet (bien que détruit) nid familial…
Oui, jeune futur père, tu l’as compris trop tard toi aussi : une fois que le punk est né, difficile de le rapporter sans enfreindre 2-3 règles de bonne conscience, 12 de bien-pensance ou quelques articles de loi, sans parler du minimum d’éducation que tu as pu avoir mais a totalement perdu au fil des naissances et surtout de la croissance des punks… Tu es condamné à bosser pour financer tes punks jusqu’à ce qu’il se barrent enfin ou que mort s’en suive, le second étant probablement plus rapide à survenir et moins douloureux…
A ce stade, si tu n’es pas devenu suicidaire ou dépressif depuis longtemps, c’est soit que tu es un saint, ce qui ne peut jamais être complètement exclu, malgré l’infime probabilité que cela survienne, surtout parmi mes lecteurs, soit tu es un tueur en série refoulé qui égorge les chats du quartiers ou liquide quelques personnes âgées / naines / handicapées ou non lors de voyage pour le boulot, ce qu’on ne peut pas non plus totalement exclure, et qui serait entièrement justifié compte-tenu de ta vie et de ce que tu endures au quotidien…
Je profite de cette tribune pour saluer mes nombreux amis de la police et du service de protection de la jeunesse et me permets de leur rappeler que toute ressemblance avec la réalité serait purement fortuite et involontaire et ne saurait faire office de preuve présentable devant un tribunal… D’ailleurs, on n’a pas encore retrouvé de corps à ce que je sache ! Et la présomption d’innocence, merde à la fin !
Tu avais lâchement laissé Le Père, la dernière fois, au retour de la Swisspeaks au moment où il allait se reposer… Tu te doutes naturellement que tout plan ne se passe généralement pas sans accrocs, enfin que tout plan ne se passe généralement pas du tout quand tu as 6 punks !
Après une brève sieste, Le Père vaque à ses occupations : il range et essaie de redonner forme humaine à la maison en attendant le retour de Madame et des punks (ils fêtent la Bénichon dans la Broye), qui s’emploieront dès que possible à re ravager méthodiquement ladite maison, tel le casseur de banlieue dans une boutique de luxe des Champs-Elysées.
Donc au retour de la meute, Le Père est souriant, détendu, au top de la forme, l’air jeune et jovial…
Ok, il ressemble au fond de la couche de numéro 6 dans les mauvais jours quand il a abusé de quiche aux épinards et d’une soupe à l’effet laxatif sur son frêle métabolisme, est crevé comme l’Américaine de 218kg à la fin du sprint pour monter les 3 étages sans escalator de son magasin favori le matin à l’ouverture des portes lors du Black Friday, mais ne sent plus le renard, étant passé sous la douche et ayant pris soin de brûler tout son matos de course, jusqu’au slip (qui tenait debout tout seul et grattait à la porte de la salle de bain pour aller se balader)…
Fin de journée classique : hurlements punkesques, hurlements parentaux, menaces, chantages, sortie des canons à eaux et des véhicules anti-émeutes et repas du soir dans la pagaille, le vacarme et les volutes de gaz anti-émeute…
Après le repas, les punks sont répartis sur différents étages et vaquent à leurs destructions et travaux de sape coutumiers… Le Père est occupé à faire du pain, lorsque la sonnerie de l’entrée indique que quelqu’un quitte le domicile (vu le bruit, personne ne voudrait rentrer dans cette maison de fou, ça ne peut qu’être quelqu’un qui sort !!!)…
Le Père demande à numéro 4 d’aller chercher numéro 5 qui doit être ressorti pour jouer sur la route du quartier. Comme no 4 tarde à revenir, il envoie ensuite numéro 1…
Comme elle ne revient pas non plus, Le Père quitte sa pâte à tresse, essaie d’enfiler des tongs sur ses cloques à vif (2 orteils à chaque pied, je ne veux pas la jouer chochotte, mais après 90km, ça pique un peu et on grimace la moindre en pensant à des chaussures, des chaussettes ou simplement des pieds…) et boitille jusque dans le quartier…
No 1 et 2 sont là, no 5 manque à l’appel et ne semble pas être allé se cacher chez un voisin pour jouer… Un voisin se propose pour aller voir en vélo s’il n’est pas parti à la gare, Le Père va chercher le MPPT et va quadriller le quartier, après avoir prévenu Madame (occupée à baigner puis coucher no 6) que nous avions potentiellement égaré un punk !
Crampes, courbatures et cloques dans le Bus, Le Père appelle la police pour annoncer la perte de junior pendant qu’il fait un tour de quartier. Il se dirige naturellement vers la voie ferrée, pensant que tous les punks adorent les trains, sauf la punkette.
Pas très loin de la gare, il finit par apercevoir no 5 qui parle avec un garçon plus âgé. Le Père s’arrête et l’appelle, un adulte s’approche, il s’apprêtait à appeler la police pour signaler qu’il avait un punk de trop, en plus de son fils et est soulagé de le rendre ! Le Père est soulagé, bien qu’il vienne, en plus de la fatigue de sa course, de perdre 10 ans de plus d’espérance de vie !
Le Père appelle Madame, rappelle la police, indique que no 5 n’est plus égaré et qu’il rentre. En arrivant au bercail, il remercie les voisins et va repartir chercher les no 1 à 4 qui quadrillent le quartier, inquiets de la perte d’un frère, lorsque la police débarque et demande à parler à la mère… Les policiers ont eu la présence d’esprit de signaler aux punks en vadrouille qu’ils ont croisés que no 5 avait été retrouvé, ils arrivent peu de temps après.
Le Père explique aux forces de l’ordre comment no 5 s’est enfui… Comme c’est la première fois qu’un punk fugue et nécessite une intervention policière, ils n’appelleront pas le SPJ et les punks ne nous seront pas retirés… La dernière chance de se débarrasser des punks avant leur maturité et de passer vraiment pour des parents indignes dans le quartier s’éloignent à grands pas.
Quelques semaines plus tard, Le Père se rend à l’habituel weekend portes ouvertes aux EPFL… Pour se simplifier la tâche et en raison d’un anniversaire auquel participe no 4, il ne prend que no 1, 2 et 3. Visite et balade sur le campus, Le Père n’a pas pu inscrire les punks aux ateliers dans les temps et mendie auprès d’un étudiant pour voir si, sur un malentendu, il n’y aurait pas une ouverture pour leur faire faire quelque chose malgré tout… L’étudiant ne s’engage pas mais lui dit de repasser vers 16h…
A 15h50, Le Père met no 3 dans la file d’attente pour la construction d’un bugbot et part chercher no 1 qui fait toujours la queue pour piloter un drone… Il part ensuite chercher no 2 qui est introuvable… Après 10 minutes de recherche, il s’approche des agents de sécurité qui attendent et leur demande s’ils peuvent l’aider à localiser no 2… Quelques blagues (“monsieur en a 6, s’il en perd 1 ça ne va pas trop le déranger ?!”, “Ben un peu quand même, c’est celui qui est HPI, on pourrait le revendre plus cher…”) et un vague descriptif plus tard (“il est comment ?” “Brun aux yeux bruns Comment il est habillé ? Je n’en sais rien, j’en ai 6… pantalon, teeshirt… Les couleurs ? Assorties, c’est sa mère qui l’a habillé cette fois…”), Le Père repart dans sa quête de no 2, persuadé qu’il est parti trouver le dernier poste de la chasse au trésor organisée pour les enfants…
Alors qu’il passe voir no 1 et 3 qui font la queue, no 2 se matérialise (no 2 a la faculté de disparaître et de réapparaître en un instant, sans qu’on sache trop comment… l’explication extraterrestre justifierait une telle faculté, ainsi que son mauvais caractère… à moins que cela provienne du côté maternel…) avec les morceaux du bricolage de la chasse au trésor manquant, comme si de rien n’était… Le Père appelle les agents pour les libérer et entame l’atelier Bugbot.
Le retour est particulièrement long : no 2 et 1 se battent pour aller devant, 3 est fâché, ça gueule et se dispute… Le Père est un peu usé par la recherche de no 2 et le monde et gueule aussi pour calmer tout le monde !
Là, le pragmatisme le plus basique m’oblige à m’interroger… Quel constructeur automobile peut prétendre aimer les familles ou faire des véhicules adaptés pour celles-ci et n’a pas prévu 6 places à l’avant ou une séparation en plexiglas soundproof entre les passagers et le chauffeur ?!?! C’est encore fait par des concepteurs de poussettes ou d’autres gens qui détestent les enfants ou les familles… C’est comme si Erdogan écrivait le livre blanc du journalisme indépendant ou Trump un guide de coiffure… faut arrêter des prendre les gens pour des maîtres Gims !?
Quelques semaines plus tard…
Malgré une longue lignée d’échecs cuisants, le parent s’entête à essayer de distraire ses rejetons en organisant des activités sympathiques… C’est pathétique mais très touchant cette confiance en l’homme, enfin en l’enfant ! Tu sais pertinemment que ça va merder sévèrement, en long en large et en travers, mais tu te lances quand même dans une expédition folle, à chaque fois !!!
Saint-Nicolas… Ce weekend magique de l’année où la planète entière, d’un seul homme, enfin d’une seule femme… enfin tout(e) le(a) monde(e) converge(e) vers Fribourg pour fêter Saint(e)-Nicolas(se)… En tous cas, les Fribourgeois(es) s’y retrouvent !
Bon ça me saoule déjà, merde aux genristes de tout acabit, allez croupir chez les véganes !
Oui, chaque année, et il faut au moins une année à chaque fois pour oublier à quel point ça a coûté au Père en année de vie, cheveux blancs et jurons, Le Père essaie d’aller à la Saint-Nicolas à Fribourg avec les no 1 à 4… Et chaque année, ou presque, il le regrette amèrement !
Madame retrouve Le Père dans la banlieue de Fribourg, à Lausanne, et se déleste de 3 punks… Pas 4 ?! Non, numéro 2 a préféré le laser game pour l’anniversaire d’un copain à la fête traditionnelle… Un de moins à perdre dans la foule, cette édition s’annonce plutôt mieux partie que prévu !!!
La partie bonne nouvelle s’arrête malheureusement très vite ! A peine monté dans le train, no 2 et 3 font les andouilles, du bruit, ricanent, tel l’ado boutonneux devant une photo de lingerie, et ne tiennent pas en place… Après moult menaces, Le Père les sépare et le calme revient.
Pour une fois, Le Père n’est pas sensé retrouver le parrain de numéro 4, mais ses propres parents qui l’attendent sur le quai de la gare… Le Père se rappelle encore de ses mêmes parents, sur ce quai précisément, bien des années auparavant, attendant une cousine qui passait par Fribourg en rentrant de son stage en Allemagne et dont on fêtait l’anniversaire… Ca part toujours d’une bonne intention…
Donc la famille in extenso est sur le quai, ma mère, un gâteau au chocolat acheté quelques minutes avant, à la main… A l’heure dite, le train entre en gare…
… à 130km/h, vu qu’il n’est pas prévu qu’il s’arrête à Fribourg ! Même le lecteur le moins imaginatif et le plus timoré peut se représenter la tête de la famille après le passage du train et le gâteau qui avait perdu 2 cm d’épaisseur de glaçage cacao qui s’est trouvé réparti sur les 100m de quai et partiellement sur la susmentionnée famille, à la notable exception du Père… Non, non, ce n’est pas par classe qu’il fut épargné, mais par chance et un positionnement en amont de sa mère au moment du passage du train ! Le genre de scène que tu ne peux pas mettre dans un film sans risquer de te décrédibiliser totalement, personne ne pouvant imaginer que cela puisse se passer dans la vraie life !
Là tu réalises, jeune lecteur naïf et sympathique, d’où vient Le Père, de quelle famille et la force qu’il lui a fallu pour devenir la star internationale qu’il est devenu !
Donc, nous allons avec les parents au collège St-Michel, seul vrai collège de Fribourg comme tout le monde le sait, qui a eu le privilège de recevoir Madame et surtout Le Père sur ses chaises peu confortables ! Malgré l’absence de plaque commémorative immortalisant le passage de ce personnage mythique, la cour est pleine de monde et l’on peine à avancer. Le Père essaie de rentrer dans un bâtiment pour voir si les contes ont toujours lieu au même endroit, mais il trouve un atelier maquillage à la place…
Nous attendons le départ du Saint-Nicolas et décidons de ne pas descendre près de la cathédrale pour éviter le monde et de perdre trop de temps : nous allons manger chez Mamie et le père² à quelques kilomètres de Fribourg… Voyage en bus, pas le promène punk de luxe, non, le moyen de transport du peuple, blindé de monde. Repas sympa chez les grands-parents, avec les cousins. Le Père² (le père du Père) nous repose au train et le calvaire du voyage retour débute…
Le punk n’est pas naturellement patient… Ca doit venir de Madame, je ne vois que ça comme explication… Là, avec la fatigue et la déception de numéro 4 qui n’a pu voir son parrain adoré, c’est chaud bouillant ! Il ne tient pas en place et numéro 3 ne demande que ça pour partir en vrille…
A l’arrivée – tu l’imagines bien, cher lecteur – Le Père est à peu près d’aussi bonne humeur que le rottweiler sous stéroïdes, au bord de l’overdose de crack, qui n’a pas mangé depuis une semaine et vient de prendre un coup de pied dans le derrière… L’œil secoué par un tic nerveux, légèrement tremblant, il rentre à la maison en regrettant, une fois de plus de : ne pas fumer, ne pas boire, ne pas prendre de drogue, ne pas être né castrat, ne pas être né stérile ou avoir échappé à différents types de mort rapide…
A ce stade, le lecteur le plus attentif ou l’adepte de calcul que tu es – vil espiègle ! – a fait un bref calcul et réalisé que Le Père a perdu tellement d’année de vie en rage et explosions diverses et variées, hurlement et pétage de plombs quotidiens et autres hausses de tension liées aux punks, qu’il doit être retourné en enfance ou à l’étape 5 ans avant la naissance… Ou qu’il a l’âge-effort (équivalent du kilomètre effort dans lequel tu compenses la difficulté ajoutée par le dénivelé – la montée – en rallongeant artificiellement la distance ; plus d’information sur ce sujet palpitant sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Km/effort) de Toutankhâmon ou Ramses II s’ils vivaient encore !
La suite très très vite !!!

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